Aider la Guérisseuse... (PV Tempête Blanche) [~FINI~]

<< Tu es venue sous demande d'Etoile Silencieuse, nan ?
Pourrais-tu déplacerce paquet au fond de l'antre s'il te plait ?


- Et évité de toucher à n'importe quoi !


Bien sûr caporal. Bien évidemment, je ne pouvais me permettre de lui répondre sur ce ton insolant. Pourquoi les apprentis n'avaient-ils pas le droit de parler sur le ton qu'ils voulaient aux guerriers? Si j'étais chef, j'abolirais cette règle.



*Si tu étais chef, tu voudrais la même chose. Aller, tais-toi et continue à transporter les paquets. Tu m'as l'air d'humeur rebelle aujourd'hui, je me trompe?*


«Ça s'appelle être apprenti. Je suis pas trop sûre que tu connais! Tu sais, c'est quand tu apprends à chasser et à t'entrainer pour devenir guerrier! Espèce de taré va!»


Il rit doucement et je souris. Quand je suis «d'humeur rebelle» comme il dit, lui est d'humeur joyeuse. Je déteste travailler avec la Guérisseuse. Je les trouve un peu étrange, les guérisseurs. Je pense que sentir toutes ces plantes leur monte au cerveau. Personnellement, je ne suis pas là depuis longtemps et déjà, j'ai envie de m'en aller. En plus, je dois transporter ces petits paquets malodorants et les sentir pleinement. Un grognement m'échappe. Je sens que l'Esprit, Destin Enneigé, nous observe attentivement. Il a peur qu'on fasse une gaffe. Il fait bien de m'observer attentivement. Ça se peut, oui, que je fasse un gaffe. Pas intentionnellement. Je pris le dernier paquet entre mes crocs et le porta sans problème au fond de l'antre. Je me plaçais à nouveau devant Tempête Blanche et attendit ses ordres. Nuage Désuet apparut à côté de moi.

Moi et Nuage Désuet ne ronchonnèrent pas. Je savais qu'aider la Guérisseuse était mieux que de se prélasser au soleil, sans rien faire. Alors, nos aînés nous annoncèrent:


<< Venez, nous allons chercher des Toiles d'Araignées. >>

Sortir du camp était une bonne nouvelle. Je me demandais si je ne faisais pas une allergie aux herbes. Enfin, nous allions sortir et c'était le principal. Nuage Désuet me sourit, content lui aussi. En dehors du camp, j'observai les dégâts de la tempête de neige de la veille. Des branches jonchaient le sol, la neige était haute. Je peinais à avancer. Je détestais le froid et surtout la neige. C'est collant, mouillé et c'est .. Froid. Tempête Blanche s'arrêta et je regardai autour de nous. Je savais que les toiles d'araignées étaient dures à trouver en pleine saison de neige. Pourtant, nous vîmes ces toiles d'araignées et nos mentors de la journée nous montrèrent comment les attraper. C'était une texture encore plus désagréable à toucher que la neige. Soudain, je m'arrêtai net. Une odeur de sang séché vint à nous. Je fronçai les sourcils. Tempête Blanche dut la sentir aussi, car elle se rapprocha de nous en un mouvement protecteur. Je sortis les griffes, aux aguets. Nuage Désuet me regarda un instant puis se reprit. Deux blaireaux apparurent devant nous. Du sang séché maculait leur pelage blanc et noir, mais ce n'était pas le leur. C'était celui de d'autres chats, qu'ils avaient tué plus tôt. Je feulai. Les blaireaux s'approchèrent de nous, menaçants. Le premier sauta sur Tempête Blanche. Je m'apprêtais à l'aider, mais le deuxième monstre me sauta dessus. La Guérisseuse disparut de mon champ de vision. Je griffai par à -coups. La bête était trop rapide pour moi. Je fis appel à mon pouvoir et à toute la concentration dont j'aurai besoin. Je me camouflai avec la neige. Je souris sadiquement devant l'air hébété du blaireau. J'étais ivre de colère. Elle m'aveuglait. Je grimpai sur le dos du blaireau, toujours invisible. Je m'approchai de son cou et mordit un bon coup. Je sauta de la bête avant qu'elle ne me tombe dessus et observa sa carcasse. Je feulai et courus à la recherche de Tempête Blanche. Dès que je la trouvai, je vis le blaireau essayait de l'étouffer en l'écrasant. Aucun ne me vit venir et je griffai le flanc de l'assaillant. Mais il était plus intelligent que l'autre et il me poussa avec force contre un arbre. Un peu assommée, je mis un certain temps à me relever, mais je vis que la griffure que j'avais avais faite à l'immonde bête la faisait souffrir. Tempête Blanche le tua. Je haletai. Je redevins visible, à bout de forces.