Maman ? [PV : Aurore]

Une matinée de plus… Je vais encore m’ennuyer toute la journée… Le chef ne veut toujours pas me faire apprentie. Enfin moi et ma sœur. Pas juste parce qu’en attendant on fait plein de bêtises comme faire peur aux guerriers qui dorment avec Boule de Sapin. Il faut dire que c’est marrant quand on n’a rien à faire. En passant, maintenant, rien ne me venais à l’esprit. J’étais bien parti pour m’ennuyer tout la journée quand une idée germa. Sa faisait bien longtemps que je n’avais pas fait le tour du territoire du clan. Bon, l’idée venait de mon esprit qui venait de me la souffler. Je me faufilai dans une brèche derrière la pouponnière où je réfléchissais il y avait encore quelque seconde. Sur le moment j’étais d’humeur joyeuse comme tous les matins. Je courus dans les fougères et buissons tout en évitant de faire trop de bruit. Je cherchais un endroit idéal pour m’entrainer. J’en ai enfin trouvé un où je pouvais faire neiger sans être surprise. Il y avait un grand bassin. Je crois bien que j’étais au bassin de la trêve. Raison de plus pour rester ici. Je me concentrais quand soudain un bruit retentit derrière moi. Je sursautais en me retournant.

- Qui… Qui est là ?

Il faut dire que j’avais peur moi. Même si le nom du bassin est le bassin de la trêve, je n’avais pas très confiance en cet étranger. Et en plus le vent n’était pas dans ma direction. Je ne pouvais donc pas savoir de quel clan était le félin. Je me concentrais comme même au cas où l’animal aurait de mauvaise intention. La neige est mon ami après tout.

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Une adorable boule de poils

« Ils nous ont vu ! Cours ! »
Le cri de Pelage d'Eau me fis sursauter. Je me retournais et avisais une patrouille du Clan du Songe d'Espoir qui fonçait sur moi.
Je me détournais précipitamment, saisit le lapin que j'avais attrapé par la peau du cou et détalais. Le vent fouettait mon pelage, et le martèlement de mes pattes sur le sol évoquait à mes oreilles le grondement d'un lointain orage. La joie pure de la vitesse m’enivra, et j'accélérais encore.
« C'est bon. Tu peux t'arrêter. »
La voix de Pelage d'Eau troubla ma concentration. Je ralentis mes foulées jusqu'à m'immobiliser et lâchais ma proie au sol, haletante. Prenant une profonde inspiration, j'attendis que les battements de mon cœur s'apaisent avant de regarder autour de moi. Je me trouvais près du Bassin de la Trêve.
« Pourquoi est-ce que tu veux absolument chasser sur les territoires des Clans ? Il y a du gibier ailleurs ! »
Je me tournais vers mon esprit, surprise par sa colère.
« Parce que c'est beaucoup plus amusant ! » gloussais-je.
Pelage d'Eau ouvrait la gueule pour répliquer, l'air contrarié, lorsqu'une voix fluette l'interrompit :
« Qui... Qui est là ? »
Nous sursautâmes et pivotâmes d'un même élan. Je m'aperçus alors que nous n'étions pas seuls. Une adorable boule de poils était tapie au bord de l'eau, l'échine hérissée par la frayeur.
Elle ne les avait visiblement pas remarqué, mais la discrétion de Pelage d'Eau l'avait sûrement alertée.
* Ce n'est pas moi qui ai déboulé en courant comme un renard fou ! *
Les mots de mon esprit résonnèrent dans ma tête aussi clairement que s'il avait parlé à voix haute.
* Qui m'a dit de courir, cervelle de souris ? * ripostai-je, franchement agacée à présent.
Pelage d'Eau était gentil, mais parfois, il était aussi ennuyeux qu'une limace baveuse !
* Ce n'est pas parce que je ne partage pas ta perception de l'amusement que je ne sais pas rire ! *
Je réalisais que la chatonne était toujours là quand la bise tourna, apportant avec elle l'odeur du Clan du Songe d'Espoir. Incapable de résister, je rampais vers la petite et surgis dans son dos en criant « Bouh ! »
Dans un cri, la petite dégringola dans le bassin. Le feulement exaspéré de Pelage d'Eau vibra dans ma tête alors que je plongeais dans l'eau. Par chance, j'étais une excellente nageuse en tant qu'ancien membre du Clan de la Poussière de Lune. Je gagnais l'endroit où la chatonne avait sombré et immergeais la tête sous l'eau glaciale. Mes crocs se refermèrent sur sa nuque, et dans un geyser de gouttes d'eau, je rejaillis à la surface en entraînant la petite avec moi.
Après avoir regagné la terre ferme à vigoureux coups de pattes, je la déposais sur la rive. Elle gisait au sol, tremblant de tous ses membres, sa fourrure blanche hérissée par le froid et gorgée d'eau.
Je pouvais presque sentir la fureur de mon ami, mais avant qu'il ait pu dire un mot, je songeais :
* Va chercher le lapin ! Je vais la réchauffer pendant ce temps. Et je ne veux pas entendre le moindre commentaire ! *
J'entendis les pas légers de Pelage d'Eau s'éloigner alors que je m'accroupissais à côté de la chatonne et commençais à la lécher vigoureusement à contre-sens pour la sécher. Une odeur particulière m'emplis alors la gueule. Au-delà du parfum de l'eau, au-delà de la senteur de son Clan, il y avait une saveur lactée que j'aurais reconnue entre mille. Je me figeais, horrifiée.
* Qu'est-ce qu'il y a ? *
Pelage d'Eau était revenu, mais ce fut à peine si j'entendis sa question. Je tremblais maintenant moi aussi, mais pas à cause du froid.
* Aury ? *
Je sentis l'inquiétude de mon esprit. Alors seulement, je détournais les yeux de la petite.
* C'est... c'est ma fille. *

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Un « bouh ! » retentissant m’a fait sursauter et tomber dans l’eau en criant. J’allais me noyer ! Je ne savais pas nager. La terreur me prit. Mourir noyé. Une mort stupide ! Je sentis des crocs me prendre par le cou en m’entrainant vers le haut. Je sentis l’air rentrer dans mes poumons quand nous sortîmes de l’eau. L’inconnu me ramena sur la rive où je me mis à greloter. Je ne bougeais pas tellement j’avais froid. J’avais l’impression que le sol et le ciel se confondaient tellement je grelotais. Me voilà prête pour attraper un bon rhume ou pire. Heureusement que la saison des mal verts est passé sinon je suis sur que je l’aurais attrapé. J’avais les yeux fermés, mais je sus qu’un chat parti sans faire trop de bruit. Je sentis quelqu’un qui me lécher vigoureusement pour que mon poil sèche plus vite. D’un coup tout s’arrêta. Je sentais une sorte de panique me prendre. Ils m’avaient abandonné ? Comment allais-je rentrer chez moi si je n’arrivais pas à bouger sans aide ? Des bruits de pas légers se firent entendre. Le chat qui était parti revenait. Je n’étais donc pas seule.

* Angel ! Relève-toi !
- Ange ?
- Aller ! Relève-toi !
- Je suis fatigué. Trop fatigué. *

Pour que je puisse me lever, mon esprit m’envoya la moitié de son énergie. Je la sentis me parcourir et me réchauffer intérieurement. Vive les esprits ! Je me relevai et me tournai vers mon sauveur. Finalement c’était une sauveuse. Et son esprit. La chatte était grande et élancée. Elle était belle. J’avais souvent imaginé ma véritable maman et, là, devant moi, j’avais son image. Pelage long, épais, ondulé, brillant comme je voulais ma maman. Je devais, si sa se trouve, être en train de dormir car je me suis cognée en tombant dans le bassin. Elle avait un poil brun et roux très foncé pour les deux couleurs. Il y avait plein de nuances aussi. Ses yeux étaient d’ambres avec des reflets or, miel et caramel.

- Maman ?

Je m’assis. Attendant sa réponse. Ma maman ? Je crois que je suis folle. Je ne sais pas pourquoi mais la colère monta. Je l’avais tellement retenue cette colère d’avoir était abandonné par ma vrai mère. Et que sa soit elle ou non, j’avais besoin de me défouler.

- Pourquoi ? Pourquoi ?

Plus je parlais, plus mon ton montait dans les aigus. La colère aussi, le désespoir aussi.

- Tu m’as abandonné ! Tu m’as laissé dans un clan au lieu de m’élever ! TU M’AS CONFIER A DES PERSONNES QUE JE NE CONNAISSAIS PAS ! Tu m’as abandonné.

J’avais hurlé une phrase, mais la dernière, je l’avais juste chuchoté. Et sans que mon interlocuteur ne puis comprendre, je fourrai mon nez dans son poil tout en inspirant pour ne pas oublier son odeur. J’étais calme maintenant. Je me calmais toujours vite et je m’énervais toujours vite aussi. Je murmurais une dernière parole :

- Je t’aime maman !

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Je suis tellement désolée...

* Ta fille ? *
Pelage d'Eau était abasourdi. Je n'eus pas le temps de lui répondre, car au même moment la petite chatte se redressa. Elle se tourna vers moi, me dévisagea, et je me retrouvais prise au piège de ses yeux blancs.
- Maman ?
Les battements de mon cœur s'accélérèrent. La chatonne s'assit. Je la voyais trembler.
- Pourquoi ? Pourquoi ?
Sa voix montait dans les aigus. Ses mots me firent plus mal que des coups de griffes.
- Tu m'as abandonné ! Tu m'as laissé dans un clan au lieu de m'élever ! TU M'AS CONFIER A DES PERSONNES QUE JE NE CONNAISSAIS PAS ! Tu m'as abandonné.
Elle avait hurlé, mais sa dernière phrase n'était plus qu'un murmure. Je me mis à trembler, tandis que tout au fond de moi, des barrières volaient l'une après l'autre en éclats, menaçant de révéler celle que j'étais vraiment. J'aurais voulu m'enfuir, courir le plus loin possible de cette chatonne qui était ma fille, et en même temps j'aurais voulu la prendre dans mes pattes, et lui promettre qu'elle ne serait plus jamais seule.
Et puis ma fille s'approcha, enfouit son museau dans ma fourrure, et prononça les mots qui allaient changer mon destin :
- Je t'aime maman !
La digue qui me protégeait depuis tant de temps explosa, et sans réfléchir je me couchais près de la petite, la blottit dans mes pattes et me mis à la lécher avec tendresse. Voilà, l'ancienne Aurore Australe était partie, et je ne la regrettais pourtant pas. Seule m'importait ma fille, devenue le centre de l'univers.
« Je suis tellement désolée... Je ne t'abandonnerais plus. Je t'aime, ma fille. »

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Je sentis ma maman se couchais contre moi et me lécher tendrement. Ma maman. Je l’avais retrouvé. Ma maman à moi. Peut-être que j’avais des frères et sœurs en plus ? Oui ! Une grande famille rien qu’à moi ! Je me blottie encore plus dans les pattes de maman quand elle me dit :

- Je suis tellement désolée… Je ne t’abandonnerais plus. Je t’aime, ma fille.

Ma maman m’aimait. J’étais heureuse !

* Tu vois, on l’a retrouvé.
- OUI ! *

J’enchainai avec d'autre question :

- Maman ? J’ai des frères ? Et des sœurs ? Et des papas ? Et des cousins ? Et aussi des cousines ? Tu t’appelles comment ? Moi c’est Patte d’Ange et mon esprit c’est Petit Ange. Le tient c’est quoi ? Tu es solitaire ? C’est bien la vie ? Il y a un problème.

* Stop. Ne la brusque pas.
- Oui. Désolé.
- On a retrouvé maman !
- Oui ! Notre maman. *

Je m’assis pour mieux écouter ses réponses. Car comme à mon habitude, toutes mes questions étaient tombées en même temps. Ma voix enjouée n’aimait pas laisser des questions en suspension. Il faut dire qu’une fois lancé tout partait.

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Un problème ?

Elle se mit à me bombarder de questions. Amusée, j'agitais la queue. Elle s'était vite remise.
- Maman ? J'ai des frères ? Et des sœurs ? Et des papas ? Et des cousins ? Et aussi des cousines ? Tu t'appelles comment ? Moi c'est Patte d'Ange et mon esprit c'est Petit Ange. Le tient c'est quoi ? Tu es solitaire ? C'est bien la vie ? Il y a un problème.
Un peu sonnée, je clignais des yeux et tentais de me remémorer ses questions l'une après l'autre. Assise, la petite me dévorait des yeux, dans l'expectative.
« Heu... oui, tu as des frères. Deux. Pas de sœurs. Pas de cousins ni de cousines, mais tu as une tante. Je m'appelle Aurore Australe. Oui, je suis solitaire... j'ai oublié des trucs ? »
Pelage d'Eau ronronna.
« Moi, c'est Pelage d'Eau. La vie n'est pas toujours facile, mais nous nous débrouillons. Je suis heureux de te rencontrer. Et toi, que fais-tu ici ? »
Il ajouta mentalement, à ma seule intention :
* Tu as oublié le père. *
Je lui fus reconnaissante de ne pas avoir parlé à voix haute.
* C'était volontaire. Je... ne veux pas en discuter. *
Pelage d'Eau me lança un regard perçant, mais n'insista pas. Je me doutais toutefois qu'il reviendrait à la charge plus tard. Puis les paroles prononcées par ma fille - ce mot m'apparaissait toujours aussi étrange et merveilleux, oui, c'était ma fille - me revinrent en mémoire, et je fronçais les sourcils.
« Un problème ? Quel problème, mon ange ? »
Le surnom avait jaillit, spontané et affectueux.

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- Heu... oui, tu as des frères. Deux. Pas de sœurs. Pas de cousins ni de cousines, mais tu as une tante. Je m'appelle Aurore Australe. Oui, je suis solitaire... j'ai oublié des trucs ?

L'autre chat ronronna et me parla :

- Moi, c'est Pelage d'Eau. La vie n'est pas toujours facile, mais nous nous débrouillons. Je suis heureux de te rencontrer. Et toi, que fais-tu ici ?

Je vis Pelage d'Eau lançais un regard bizarre. Je regardais maman. Deux frère, pas de soeur. Une tante ? Pas comme l'autre qui est méchante ? Maman fronça les sourcils :

- Un problème ? Quel problème, mon ange ?

Un surnom ! Tout mimi ! Je répondis d'abord à la question de l'esprit de maman :

- Je me suis échappé pour me promener et m'entraîner car ma maman adoptive n'a toujours pas fait mon baptême. Et le problème est que je veux devenir une guerrière encore plus doué que mon grand frère Loup et aussi que ma P'tite Soeur Mélo. Si je résume, j'ai deux maman, plusieurs frères et soeurs et tante aussi. Je suis tata aussi ! De plusieurs boule de poils ! Et d'une en particulier car on adore embêter les guerriers ensemble. On leur a fichu la peur de leur vie dans leur propre tanière.

C'est en me souvenant que maman était une adulte que je me suis dis qu'elle allait surement me gronder car personne avait sus pour notre bêtise. Mais je voulais tellement lui raconter ce que j'avais fait pour qu'elle soit fière de moi.

- J'ai des mamies et papis ? Comment s'appelle ma tante ? Et tu n'as pas dit pour papa ? Je n'en ai pas ? De toute façon je préfère les maman, c'est plus gentil.

Mon esprit apparu à côté de moi tout en se cachant en se serrant contre moi.

* J'ai peur. On fait neiger ?
- Oui ! Maman sera fière de nous !*

De tout petits flocons se mirent à tomber. Ils recouvrirent les environs d'une fine pellicule blanche.

- Tu aimes ? Vous aimez

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Changement de destin

- Je me suis échappée pour me promener et m’entraîner car ma maman adoptive n’a toujours pas fait mon baptême. Et le problème est que je veux devenir une guerrière encore plus douée que mon grand frère Loup et aussi que ma p'tite sœur Mélo. Si je résume, j’ai deux mamans, plusieurs frères et sœurs et tante aussi. Je suis tata aussi ! De plusieurs boules de poils ! Et d’une en particulier car on adore embêter les guerriers ensemble. On leur a fichu la peur de leur vie dans leur propre tanière.
Je ne pus réprimer un gloussement en songeant à la vie des camarades de Clan de Patte d’Ange. Ma merveilleuse fille devait les faire tourner en bourrique !
- J’ai des mamies et papis ? Comment s’appelle ma tante ? Et tu n’as pas dit pour papa ? Je n’en ai pas ? De toute façon je préfère les mamans, c’est plus gentil.
* En l’occurrence, c’est toi qu’elle fait tourner en bourrique. * railla Pelage d’Eau dans ma tête.
Je l’ignorais et tentais désespérément de me souvenir de toutes les questions posées.
« Hum. Non, tu n’as pas d’autre famille que tes frères et ta tante. Ah si, j’oubliais ta grand-mère. (Ma voix se durcit sur ce mot.) J’ignore qui elle est. Elle m’a abandonnée à la naissance. (Je venais de le découvrir récemment et cela m’était resté en travers de la gorge.) Ta tante s’appelle… (Je fouillais désespérément ma mémoire à la recherche du nom de ma sœur, mais j’ignorais qui elle était.) Je ne sais pas, mais elle appartient au Clan du Songe d’Espoir, comme toi. »
Alors que je parlais, je me rendis compte que la neige s’était mise à tomber. De petits flocons doux, légers, presque invisibles, coloraient lentement le paysage de blanc.
- Tu aimes ? Vous aimez ?
Je regardais ma fille, stupéfaite.
« C’est toi qui fait ça ? » demandais-je.
Je notais son expression intimidée et fière en même temps, et lorsque je compris qu’elle voulait m’impressionner, une vague de chaleur et d’amour me parcourut. Comment avais-je pu l’abandonner ? Comment avais-je pu les abandonner, tous ? Il était temps de corriger mes erreurs, en espérant qu’il ne soit pas trop tard.
« C’est magnifique, mon ange », chuchotais-je, étrangement sereine à présent.
Je venais de prendre une décision, probablement l’une des plus importantes de ma vie, et pourtant j’étais sûre de moi. J’avais compris. Enfin.
« Oui. C’est bien », renchérit mon esprit, et je souris en comprenant qu’il s’adressait autant à moi qu’à ma fille.

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- Hum. Non, tu n’as pas d’autre famille que tes frères et ta tante. Ah si, j’oubliais ta grand-mère

Sa voix devînt dure juste pour le dernier mot.

- J’ignore qui elle est. Elle m’a abandonnée à la naissance. Ta tante s’appelle…

Après une courte pause où elle dut réfléchir, elle repris :

- Je ne sais pas, mais elle appartient au Clan du Songe d’Espoir, comme toi.

Une tata dans mon clan. Qui s'était ? Je cherchais mais trouvais personne. Tant pis. Maman me demanda à cause de la neige qui tombait :

- C’est toi qui fait ça ?

J'étais trop fière de mon tour, mais un peu intimidée. Je suis qu'une chatonne qui s'entraîne souvent. Elle repris la parole en chuchotant :

- C’est magnifique, mon ange.

L'esprit de maman me félicita aussi :

- Oui. C’est bien.

A cet instant, je n'étais pas peu fière. Je levais la queue en signe de... bah... de fierté.

- Mierci ! Mais c'est aussi grâce à Angel.

Je m’allongeais au patte de maman quand je remarquais que le soleil commençait à descendre. Il fallait que je rentre ! Je me relevai donc et dis :

- Maman ? Je suis désolé, mais il faut que je rentre pour ne pas me faire prendre. On se revoit bientôt ? Dit oui !

Je ne voulais pas partir, mais je le devais. Je voulais dépasser Loulou et Mélo et aussi être la fierté de ma maman et de Boule de Sapin. Surtout de maman. Je ne voulais pas partir, mais il le fallait comme ça je pourrais faire des efforts dans le camp pour être la meilleur. Je voulais être comme ma maman. Une chatte forte et capable de se débrouiller toute seule.

- Au faite maman, c'est quoi ton pouvoir ?

Dernière petite question. Une chose me surprit. Petit Ange alla fourrer son museau dans le pelage de maman. C'était rare quand il se montrait et encore plus quand il allait vers les gens. Il l'aimait aussi.

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Retour aux Clans

« Mierci ! Mais c’est aussi grâce à Angel. »
* Angel ? * songeais-je, décontenancée.
* Ce doit être le surnom de son esprit. * me répondit Pelage d’Eau.
Le surnom de son esprit. Bien sûr. Quelle cervelle de souris j’étais.
* Mais non, voyons. * me réconforta Pelage d’Eau.
Je devinais toutefois son amusement, et j’essayais de lui donner une pichenette mentale sur l’oreille. Pelage d’Eau dût saisir ma pensée, car il se retira sur un rire étouffé, tandis que Patte d’Ange se pelotonnait contre ma fourrure. Pour se relever presque aussitôt d’un bond.
« Maman ? Je suis désolée, mais il faut que je rentre pour ne pas me faire prendre. On se revoit bientôt ? Dit oui ! »
Le ton suppliant de ma fille me rappela la décision que j’avais prise. Je me mis à trembler, saisie d’une peur soudaine. Je ne souhaitais plus qu’une chose : tourner les talons et fuir, sentir le vent sur mon pelage et voir le soleil se coucher, libre. Pelage d’Eau cracha dans mon esprit.
« Au fait maman, c’est quoi ton pouvoir ? »
La question de ma fille me ramena à la réalité. J’étais bouleversée, angoissée, perdue, et une part de moi, celle qui avait jadis dominé mon être, regrettait cette rencontre qui allait me voler ma liberté et ma fierté. Comme s’il avait sentit mes tourments, Petit Ange s’approcha timidement de moi et vint fourrer son nez dans mon pelage. Ce contact me redonna suffisamment de force pour que je me redresse et réponde à Patte d’Ange :
« Mon pouvoir, c’est d’être immunisée contre tous. »
Je tendais mes muscles comme pour m’empêcher de m’enfuir, plantais mes griffes dans la terre comme pour raffermir ma volonté.
« Et nous n’allons pas nous quitter, mon ange. Parce que je viens avec toi. »

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- Mon pouvoir, c’est d’être immunisée contre tous.

C'est un pouvoir fantastique. Je vis que maman était tendu et plantait ses griffes comme si elle ne voulait pas s'envoler.

- Et nous n’allons pas nous quitter, mon ange. Parce que je viens avec toi.

Elle… Maman… Je ne suis pas folle… Je ne rêve pas… ELLE VIENT AVEC MOI ! Je venais de le crier dans ma tête et cela ne plus pas à mon esprit

* Chut ! Ne crie pas !
- Désolée… *

Elle a quand même dit qu’elle venait. Je ne suis pas folle. Je me mis à sauter dans tout les sens. Je devais vraiment paraître folle.

- Tu viens vraiment ? Tu es sure ? Je te montrerai Sapinou et le reste de la bande de fou que l’on est. Mais tu n’es pas obligé.

Oui, parfois, je peux être sérieuse et je l’étais pour ma dernière phrase. Je ne voulais pas rentrer avant d’avoir son accord officiel. Comment allait réagir toute la famille. Et maman si elle voit que j’emmène une étrangère dans le clan ? En si on voit que je pars souvent en secret ? Pour la dernière question, je dirais que je veux être validé et que j’ai plus que 6 lunes.

[Désolée, c'est court.]

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Pour un lapin

L'expression ravie de Patte d'Ange lorsque je lui annonçais ma décision apaisa mes craintes. J'avais fait le bon choix.
Surexcitée, ma fille se mit à sautiller comme une puce.
- Tu viens vraiment ? Tu es sûre ? Je te montrerai Sapinou et le reste de la bande de fou que l'on est. Mais tu n'es pas obligé.
Son ton était redevenu grave sur la dernière phrase.
Je me forçais à sourire, à afficher un air confiant, assuré, et lui répondit, espérant me convaincre moi-même autant qu'elle :
« Je veux venir avec toi, mon ange. Et je serais très heureuse de rencontrer les chats qui supportent tes questions tout au long de la journée ! »
Mais je ne pus m'empêcher de me demander comment les chats du Clan allait m'accueillir. Pas de façon très amicale, sûrement...
Pourvu que je ne cause pas de tort, indirectement, à Patte d'Ange !
* Ça suffit. *
La voix ferme de Pelage d'Eau me donna du courage. Il avait raison, il était inutile de s'angoisser. J'irais avec ma fille, et je me battrais s'il le fallait pour rester avec elle et la voir grandir.
Animée par cette détermination nouvelle, je me mis en marche dans la direction du Clan du Songe d'Espoir, en faisant signe à Patte d'Ange de me suivre. Puis je me rappelais le lapin et je fis demi-tour.
« Tu as faim ? Tu peux le manger si tu veux. Ou alors on peut le ramener au camp, tu diras que c'est toi qui l'a attrapé, ça les impressionnera. Tu n'as pas froid ? Tu penses que tu peux marcher jusqu'au camp ? Tu... »
* Aury ! *
Le ton de Pelage d'Eau était mi amusé mi contrarié. Je clignais des yeux, surprise de voir que je me mettais à parler comme ma fille, et lâchais :
« Ben dis donc, c'est contagieux ton truc ! »

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Maman sourit et afficha un air confiant. Je n’étais pas dupe pour autant. J’avais souvent passé du temps dehors, mais aussi à observer les autres et leurs expressions. Quand on n’est pas née au sein du clan avec une mère qui y vivait, les chats nous repoussaient. Au début ça avait été le cas, mais grâce à ma famille je m’en étais sortis. Je crois que sans eux, je serais parti du clan pour vivre seule. Maman parla et me fit sortir de mes pensées :

- Je veux venir avec toi, mon ange. Et je serais très heureuse de rencontrer les chats qui supportent tes questions tout au long de la journée !

Elle vient ? Elle vient ! Je pourrais la montrer à tout le monde ! Et malgré mon enthousiaste, une autre pensée me vînt. Et si les autres chats ne voulaient pas d’elle comme de moi au début ? Et si mon autre maman ne l’accueillait pas comme moi ? Le doute me prit. Et d’un coup de patte, Petit Ange le vira.

* Arrête. On verra ça sur place. *

Toujours les même qui ont le dernier mot dans des cas comme ça. Maman commença à avancer dans la direction de mon clan et me fit signe de la suivre. Et avant que je fasse quoi de ce soit, elle fit demi-tour. Avait-elle changé de décision ?

- Tu as faim ? Tu peux le manger si tu veux. Ou alors on peut le ramener au camp, tu diras que c'est toi qui l’as attrapé, ça les impressionnera. Tu n'as pas froid ? Tu penses que tu peux marcher jusqu'au camp ? Tu...

Les questions m’assaillirent, mais je les retiens toute. L’habitude surement. Je crois que son esprit lui avait coupé la parole. Maman était surprise et me dit :

- Ben dis donc, c'est contagieux ton truc !

Je souris, heureuse. Je me passais mentalement les questions dans ma tête pour y répondre quand je remarquai que maman était près de la rivière. Je répondis à ses questions tout en marchant vers elle :

- Alors, je n’ai pas faim et si je le mangeais, se serait comme si j’avais pensé à moi avant de penser au clan. Ce serait mieux que ce soit toi qui le ramène comme un cadeau au clan. Je n’ai pas froid, le soleil m’a réchauffé. Je peux marcher jusqu’au camp. Et… BONNE BAIGNADE !

Sur ceux, je la poussai dans l’eau avec l’aide de mon esprit qui avait tout compris depuis le début. Maman remonta sur la berge et moi, comme une cervelle de souris, je me frottai à elle.

- Désolée, c’était trop tentant. Mon truc n’est pas contagieux, c’est juste que je le tiens de toi.

Puis une pause de deux seconde vînt… juste avant qu’une rafale de question ne sorte de ma gueule :

- Tu ne m’en veux pas ? Tu n’as pas froid ? Tu vas bien ? Elle est bonne ? Tu as faim ? Peut-être que tu veux faire une petite pause ? En faite, je voudrais que tu reste avec moi et que tu me montre mes frères. Je suis pressée de mieux te connaitre ! Tu ne m’en veux pas, hein ?

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Une baignade imprévue

Heureusement, ma fille n'avait pas l'air déstabilisée, elle. Elle souriait en marchant droit vers moi, et un soupçon de méfiance m'envahit lorsque je vis son air malicieux.
Mais non, c'était un ange, elle n'allait pas...
- Alors, je n'ai pas faim et si je le mangeais, ce serait comme si j'avais pensé à moi avant de penser au Clan. Ce serait mieux que ce soit toi qui le ramène comme un cadeau au Clan. Je n'ai pas froid, le soleil m'a réchauffé. Je peux marcher jusqu'au camp. Et... BONNE BAIGNADE !
L'instant suivant, je me retrouvais dans l'eau avec un grand « splash ! ».
Je battis désespérément des pattes avant de me souvenir que je savais nager. Je me propulsais hors de l'eau et m'effondrais sur la berge, le souffle coupé.
Quand je me fus relevée, j'examinais l'étendue des dégâts, et réprimais un feulement.
Mon pelage était complètement imbibé d'eau. Mes poils formaient des pics à certains endroits, et je dégoulinais de partout.
Un ange, tu parles !
J'allais mettre des lunes à sécher ! Non, non, non ! S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était être MOUILLÉE !
Puis ma fille vint se frotter contre moi, et j'oubliais d'être en colère.
- Désolée, c'était trop tentant. Mon truc n'est pas contagieux, c’est juste que je le tiens de toi.
* N'importe quoi ! Je ne parle pas comme ça ! * protestais-je intérieurement, attendant que Pelage d'Eau m'approuve.
Au lieu de quoi il se mit à glousser.
* Quoi ? * m'indignais-je.
* Rien. * répliqua-t-il aussitôt.
C'est ça, oui. Mais ce n'était pas le bon moment pour une dispute, et, surtout, ma fille s'était remise à parler, et l'écouter était une tâche à part entière.
- Tu ne m'en veux pas ? Tu n'as pas froid ? Tu vas bien ? Elle est bonne ? Tu as faim ? Peut-être que tu veux faire une petite pause ? En fait, je voudrais que tu reste avec moi et que tu me montres mes frères. Je suis pressée de mieux te connaitre ! Tu ne m'en veux pas, hein ?
Je m'aperçus avec surprise qu'il m'était beaucoup plus facile de retenir ses questions.
« Non, je ne t'en veux pas, même si je déteste être mouillée. Je n'ai pas froid... enfin, pas trop. Courir me réchauffera. Je vais bien, oui, et l'eau n'est pas bonne du tout, mais tu le savais déjà ! J'ai faim, mais je préfère attendre qu'on rentre au Clan. Et non, je ne veux pas faire de pause. Moi aussi, je suis pressée de mieux te connaitre. Je te montrerais tes frères un jour, mais pas maintenant. Et maintenant... on fait la course ! »
Je plongeais en avant, me saisissais du lapin et filais à toute vitesse, en m'arrangeant pour garder un œil sur Patte d'Ange.

Fiche by Umi de Templactif

Invité

RP terminé, ça te va ?

[D'accord Maman !]

» Ton tour viendra. (PV Aurore Australe)
» Aucun titre. [Pv Aurore Australe] Abandonné.
» C'est pas juste,maman !
» Mais on voulait juste s'amuser [Mélo et Maman]