Rencontre (pv: Utopie Mélancolique) [b]//FINI//[/b]

- Allez hop ! debout la paresseuse, le soleil est déjà levé depuis au moins trois lunes, il est tant que tu te réveilles, dit gentiment Keiko à son amie.
- Oh ça va, ça va ! Laisse moi dormir un peu quand même ! lui répondit Mélodie dans un grommellement.
La petite se leva quand même quelques secondes plus tard. Tout en s'étirant, elle bailla aux corneilles, une de ses petites habitudes matinales.
Peu de temps plus tard, elle sortait de la pouponnière, bien réveillée et suivie de son esprit. Elle saisit un petit souriceau sur le tas de gibier et le mangea. Après cela, elle alla voir si sa mère était dans sa tanière, même si elle savait très bien qu'elle n'avait pas l'habitude de traîner au lit comme sa fille. Bien sur, elle n'était pas là. Ne savant pas quoi faire pour s'occuper, la petite fit les cent-s pas dans tout le camp. Elle n'avait pas envie de retourner dans la pouponnière pour ne pas gêner Plume de Roseau et ses petits. Si bien qu'après avoir fait le tour de se qu'elle pouvait faire, elle ne trouva que deux solutions. Aller voir les anciens pour qu'ils lui racontent une histoire qu'elle avait dut déjà entendre des milliers de fois du haut de ses trois lunes ou bien sortir du camp. Elle savait que sortir du camp lui apporterait des ennuis, mais.... "qui tente rien n'a rien". Elle décida de demander à Keiko.
- Eh, t'en dis quoi ? Sortir ou écouter les vieux radoter encore une fois ?
- Bah qu'est-ce tu veux, j'en ai marre de ces anciens qui racontent toujours la même chose, mais si on sort, et qu'on nous repère, ce sera vraiment pas cool.
- Bon, on tente le tout pour le tout ?
- Après tu viendras pas pleurer quand ta mère te puniras, hein ?
- Mais non, je suis une grande fille !
Petite Mélodie fit alors mine de revenir vers la pouponnière, mais la contourna et sortit par un petit trou dans la barrière de ronces ou seul un petit chaton pouvait passer. Sans pouvoir se repérer, elle marcha droit devant droit jusqu'à ce qu'elle tombe sur un champ de blé. Là, de nombreux papillons virevoltaient au ras des tiges, et la chatonne ne put s’empêcher de faire mine de les chasser tous.
Mais à un moment, une patte s’abattit sur son dos et la cloua au sol, Mélodie se dématérialisa tout en s'écartant de l'"ennemi" et en se retournant, elle vit que c'était Utopie Mélancolique. Elle resta bouche bée.
- On va encore avoir des ennuis. La prochaine fois, rappelle moi de t’empêcher de faire des bêtises !

La Petite baissa la tête de honte.
- T'as pas besoin de rajouter une couche tu sais ! dit la chatonne en pensée à Keiko.
- Oh ça va, tu vas arrêter de dire ça, c'est toi qui voulais aller dehors !
- Je t'ai demandé ton avis avant et tu n'as pas dit non, tu es aussi fautif que moi !
Elle ne fit pas attention au grommellement qui lui répondit et s'occupa plutôt de son beau demi-frère. Celui-ci était assis et paraissait attendre que Mélodie dise quelque chose... Mais quoi ? Elle pouvait dire qu'elle était désolée et s'excuser, mais cela n'y changerais rien, elle était sortie alors qu'elle n'avait pas le droit et en plus, sans motif valable.
- Ben je m'ennuyais au camp alors, vu que jamais personne n'a le temps de jouer avec moi, bah je me suis dit que ce serait plus drôle d'aller dehors, dit-elle toute penaude.
keiko apparut à côté d'elle et ajouta, comme pour faire son fayot :
- En plus, je lui avait dit de pas sortir, mais elle ne m'a pas écouté.
- Non, mais t'arrêtes de raconter des bêtises ! s'exclama la petite révoltée par la conduite de son esprit.

Petite Mélodie était éffarée, un blaireau dans le territoire ! Ça ne pouvait pas arriver ! C'était impossible ! En repensant à ce qui venait de se passer, la petite se rendit compte que Utopie Mélancolique venait de la sauver.

- Merci, bredouilla-t-elle, je ferais mieux de rentrer au camp avant que d'autres ennuis arrivent.

Elle leva la tête et regarda le guerrier. Celui-ci avait prit un air dur. Ne voulant pas baisser la tête en signe de soumission, mais ayant crainte de l'air du chat, elle regarda le vide derrière lui. Elle vit l'horreur même. Utopie, se retourna voyant l'horreur qui s'était peinte sur le visage de la petite et se retrouva....
Face à un deuxième Blaireau, plus gros que le premier. Avant que le guerrier ait pu réagir, il se retrouva envoyé en l'air pour se cogner violemment contre un arbre et perdre conscience. Mélodie se retrouva seule face à la Bête.

- Non mais réagis, cervelle de souris, fais quelque chose !!! hurla Keiko tout haut de manière à alerté son amie.

Le blaireau, surpris par Keiko, tourna la tête en tous sens pour voir d'où venait la mystérieuse voix. Ces quelques secondes, laissèrent à Mélodie le temps de se reprendre. Elle se dématérialisa et courut droit devant elle.

Malheureusement, elle ne maîtrisait pas bien son pouvoir et elle se rematérialisa. Elle était dans un endroit bizarre et visqueux et n'arrivait pas à respirer. Dans un dernier élan, elle s'agita en tous sens , les griffes sortie.

Elle tomba au sol, recouverte d'un liquide rouge et poisseux. C'est alors qu'elle découvrit le corps sans vie du blaireau déchiqueté de l'intérieur. Elle ne put s’empêcher de vomir.

Quand elle eut recouvré ses esprits, elle s'approcha d'utopie et l’appela. Mais elle avait été tellement éprouvée par ce qu'elle venait de vivre que seulement un murmure rauque sortit de sa gueule. Elle s’effondra au sol, inerte.

Je me demandais bien d'où sortait ce blaireau. On aurait dit que ces bêtes noires et blanches se promenaient librement sur les territoires sans se rendre compte qu'ils appartiennent déjà à plusieurs groupes de chats. Les blaireaux sont stupides. Je me demande ce que ça fait d'être un blaireau.



*«Réflexion stupide. S'il-te-plait, pense à autre chose. C'est pas toi qui es dans ta tête et entends ces bêtises.»*


«Tu as raison. On ferait mieux de rentrer.»


Justement, Petite Mélodie me dit:


- Merci, je ferais mieux de rentrer au camp avant que d'autres ennuis arrivent.


Sage décision. Je n'étais pas très content, mais le chaton avait eu sa leçon. Petite Mélodie leva la tête et son regard se fixa en arrière de moi. Puis, dans ses yeux, je vis quelque chose changer. Elle avait peur. Je me retournai lentement. Un battement d'aile plus tard, j'étais assommé contre un arbre. Malgré mon inconscience, je savais que la jeune chatte était en danger. Je me sentais stupide. Un chaton contre un blaireau. Aucune chance. J'aurai du faire plus attention. Je m'en...


*«Arrête! Ça n'a rien de constructif si tu te couvres de honte. Je vais plutôt essayer de te réveiller... et tu devrais m'aider!»*


Dream avait raison. J'ouvris les yeux. La première chose que je sentis fut cette douleur à la tête. La deuxième chose que je sentis, au niveau de mon odorat, fut l'odeur du sang. Mon coeur accéléra. J'espérais sincèrement que ce n'était pas ce que je pensais. Reprenant lentement mes esprits, j'aperçus Petite Mélodie effondrée devant moi. Inquiet, j'approchai mon museau de son corps frêle, mais ne détecta aucune anomalie. Soupirant de soulagement, j'aperçus une mare de sang avec le corps déchiqueté du blaireau flottant dedans. Je ne cherchai pas à comprendre. Tant que la petite allait bien...J'attendrais qu'elle se réveille. Je m’accroupis à côté de Petite Mélodie et regarda autour de nous.

L'odeur acre du sang était toujours omniprésente quand Petite Mélodie se réveilla. Bien sur, personne ne l'avait lavé pendant son inconscience et elle était encore couverte de sang. Elle leva les yeux et vit que Utopie Mélancolique était Réveillé et attendait à côté d'elle. Avant de dire un mot, la petite se leva, s'écarta du guerrier et alla se secouer. Tout cela en évitant de regarder la carcasse du blaireau qu'elle avait tué.
Elle retourna ensuite vers Utopie Mélancolique. Voyant son air interrogateur, elle se résigna. Elle raconta ce qui s'était passé :
- Bah voilà. Tu t'es retourné et le deuxième blaireau t'a envoyé contre l'arbre. Il était plus gros que le premier. Là, j'ai paniqué, je pouvais plus bouger. il s'apretait à me tuer, mais Keiko a parlé tout haut. Là le blaireau était paumé. Il cherchait Keiko qui avait disparut. J'ai repris mes esprits et j'ai courut droit devant moi en me dématérialisant. Et je me suis retrouvé dans le ventre du blaireau. je me suis débattue et je lui ai ouvert le ventre de l'intérieur. Ensuite je suis retourné vers toi, j'ai vomi et je me suis évanouie.
Elle regardait Utopie Mélancolique avec peur. Il allait suremant la gronder. D'abord, elle s'était enfuie et ensuite, elle s'était attirée des ennuis. Elle sentait que la prochaine lune au camp n'allait pas être de tout repos.

À mon plus grand soulagement, la petite se réveilla. Mes yeux inquiets la scrutèrent longuement. Son pelage blanc pur était taché de sang rouge. Petite Mélodie se leva rapidement et s'écarta prestement. Comprenant ce qu'elle voulait faire, je l'observais attentivement. Elle n'avait pas l'air trop mal en point, mais les derniers évènements étaient éprouvants même pour un guerrier. Je me demandai soudain comment elle avait fait. Mes questionnements de tout à l'heure me revinrent et je posai un regard interrogateur sur la chatte. Elle dut le capter, car elle dit d'une voix absente:


- Bah voilà. Tu t'es retourné et le deuxième
blaireau t'a envoyé contre l'arbre. Il était plus gros que le premier.
Là, j'ai paniqué, je pouvais plus bouger. il s'apretait à me tuer, mais
Keiko a parlé tout haut. Là le blaireau était paumé. Il cherchait Keiko
qui avait disparut. J'ai repris mes esprits et j'ai courut droit devant
moi en me dématérialisant. Et je me suis retrouvé dans le ventre du
blaireau. je me suis débattue et je lui ai ouvert le ventre de
l'intérieur. Ensuite je suis retourné vers toi, j'ai vomi et je me suis
évanouie.



Alors c'était ça. C'était une grande démonstration de pouvoir pour un chaton. Je comprenais maintenant pourquoi elle s'était évanouie et avait vomi. C'étaient des signes clairs d'avoir trop utilisé ses pouvoirs en une seule fois. Mon regard compatissant la couva. La peur se lisait clairement dans ses petits yeux. De quoi pouvait-elle bien avoir peur? De son pouvoir démesurément puissant? Peut-être bien. J'avais mal partout et j'oubliai momentanément la petite boule de poils honteuse devant moi. C'était donc ça. Curieux, je lui demandai d'une voix douce et gentille:


-As-tu honte, Petite Mélodie? Crois-tu vraiment que tu aurais du sortir du camp? Réponds-moi franchement. C'est important de savoir comprendre ses erreurs.


Le bout de ma queue releva doucement son menton pour qu'elle me regard directement. Je savais ce que la petite venait d'éprouver. Je pourrais bien évidemment inventé quelque chose pour éviter qu'elle ne se fasse réprimander au camp. Seulement il fallait qu'elle me dise la vérité et accepte ses erreurs.

Mélodie avait peur, très peur. Elle s'imaginait ce qui serait arrivé si, quand elle s'était dématérialisée, elle s'était retrouvée au niveau de Utopie Mélancolique. Elle pouvait faire beaucoup d'erreurs ainsi. Par exemple, exploser sa mère, son frère... N'importe qui ! Elle ne maîtrisait pas du tout bien son pouvoir et pouvait faire beaucoup d'erreur. Son pouvoir était si puissant !
- T'inquiète pas, je m’arrangerais pour que ça n'arrive pas ! lui dit Keiko gentiment.
- Mais, ça peut te tuer !
- Mais non, fais-moi confiance !
Elle était aussi très honteuse. Elle avait enfreint le code du guerrier et elle s'était attiré des ennuis. Que serait-il arrivé si Keiko où Utopie Mélancolique n'avaient pas été là ? Elle serait surement morte à présent. Et elle avait mal à la tête tout tournait autour d'elle.
- Tu a du trop utiliser ton pouvoir !
- Tu voulais que je fasse quoi d'autre ? demanda-t-elle d'un ton de reproche à son esprit.
- Bah, je sais pas...
D'un coup, elle se rappela que Utopie Mélancolique était là aussi. Elle le regarda et baissa la tête de honte. Il la releva avec sa queue en disant d'une voix douce et gentille :
-As-tu honte, Petite Mélodie? Crois-tu vraiment que tu aurais du sortir du camp? Réponds-moi franchement. C'est important de savoir comprendre ses erreurs.
Elle réfléchit quelques secondes et répondit franchement d'une petite voix :
- Oui j'ai honte. Je n'aurais pas du sortir. Si tu n'avais pas été là, je serais surement morte et puis...
Elle laissa quelques secondes passer.
- Et puis, tu aurais pu mourir toi aussi. En sortant j'ai mis non seulement ma vie en péril mais aussi la tienne. Je n'aurais pas du le faire.
La honte la submergea. Elle baissa la tête à nouveau et attendit que Utopie Mélancolique la gronde.

Sa voix se fit franche et assurée:


- Oui j'ai honte. Je n'aurais pas du sortir. Si tu n'avais pas été là, je serais surement morte et puis...


Elle prit une courte pause et continua, un peu moins sûre d'elle:


- Et puis, tu aurais pu mourir toi aussi. En
sortant j'ai mis non seulement ma vie en péril mais aussi la tienne. Je
n'aurais pas du le faire.


Elle baissa de nouveau la tête. «Bien» pensais-je. C'était une étape importante à passer pour un chaton et je me sentais heureux qu'elle l'a comprenne. Petite Mélodie comprenait la gravité de la situation.



*À mon humble avis, je ne crois pas qu'elle veuille recommencer.*


Je hochai imperceptiblement la tête. Je me demandais quel âge devait avoir Petite Mélodie. Vu sa taille, je dirais cinq lunes. Il faudrait sérieusement penser à la faire apprentie. Ce n'était pas à moi de juger cela. Le soleil commençait lentement à descendre à l'horizon, formant une ligne orange foncé. Il serait temps de rentrer. J'étais blessé, et le chaton ne tenait plus sur ses pattes. J'approchai lentement mon museau de la petite et l'a poussai doucement pour qu'elle avance. Son regard pale trahissait sa honte. Je ne pouvais pas blâmer un chaton aussi brusqué. Elle avait largement eut sa leçon. Dès que nous nous mîmes en marche, je lui dis d'une voix douce:


-Tu sais Petite Mélodie, je vois que tu as compris la grande leçon d'aujourd'hui. Alors chasse cet air dépité de tes yeux avant qu'on arrive au camp, parce que ce qu'il s'est passé aujourd'hui, tu ne dois pas le répéter. Je ne te passerais pas de savon. Tu es intelligente et tu ne ferais jamais deux fois la même erreur. Pour mes blessures, je dirais que je suis tombé quelque part. Pour le sang sur ta fourrure, on trouvera certainement une flaque d'eau en chemin, il a plu hier.



Elle me regarda les yeux grand ouverts. Je lui fis un mince sourire.

(Je considère que le RP est fini? Stu veux, tu peux répondre une dernière réponse. Merci pour ce RP, ctait cool!)