Romance sous un arbre... [PV: Nuage de Promesse}

Je dormais tranquillement d'un sommeil sans rêve, lourd et réparateur lorsque mon esprit, Vaillance de la Nuit, crut bon de pimenter ma journée alors que je ne l'avait même pas commencée. Dehors, il faisait nuit. La lune était sur le point de se coucher et il restait encore quelques heures de nuit. Night se mit à hurler dans ma tête des choses incompréhensibles. Je me réveillais en sursaut.
Bien sur, je me levai d'un bond, peu approprié à la hauteur de la tanière, et me cognai lourdement la tête contre le toit de branchage. Vive le réveil. J'en ai même oublié de bailler !
Bref, après ce dur début de journée... de journée ? De fin de nuit plutôt, je me levai et sortit de la tanière des apprentis essayant de ne pas écraser les pattes et les queues qui traînaient par-ci par-la entre les corps des apprentis assoupis. Je réussis finalement à sortir sans encombre sous la clarté de la lune après avoir tiré plus d'un grognement étranglé de la part d'un apprenti soudainement réveillé par une douleur soit à la patte soit à la queue.
Dehors, la lune brillait. Elle était sur le point de sombrer sous la ligne de l'horizon. Je me sentait mal. Il me manquait quelque chose. Quelque chose dont je n'arrivait pas à mettre le mot dessus. Une famille ? Des amis ? Petit Ectoplasme ne représentait rien encore pour moi. Je l'avais vu une fois. Nous avions parlé c'est vrai. Mais ce n'était qu'un ombre de mon passé. D'autres demeuraient, comme ma soeur ou mes parents. A ce moment là, je voulait que Petit Ectoplasme devienne plus proche de moi. Mais je ne pouvais rien y faire, nous étions étrangers l'un à l'autre.
Mes réflexions m'accaparait tellement l'esprit que je restait là, planté au milieu du camp, debout sans rien faire. Le guerrier qui gardait la porte devait surement me trouver bizarre, il me regardait d'un air inquisiteur. Je finit par m'en rendre compte et m'avançait jusqu'au tas de gibier, saisit une proie et m'assit dans un coin d'ombre, nullement éclairer par la lueur diaphane que procurait la lune.
Dès que j'eus finit, je cherchait des yeux une cachette idéale pour me cacher et penser tranquillement. Il n'y en avait aucune en vue. Pas facile d'être tranquille ici !
Pour finir, je me levai dépité et me transformais en brise d'été. A présent je maîtrisait mieux mon pouvoir et il était chaque jour plus facile d'inventer une nouvelle forme. La brise joueuse, partit en direction de la forêt de cerisier. Je l'avais vue une fois, mais tout était si beau ! Je voulais la voir de plus près.
Arrivé au lieu dit, je n'en crut pas mes yeux, tout était si magnifique. Épuisé par l'usage abusif de mon pouvoir, je me retransformai et m’allongeai entre les racine d'un des si majestueux arbres qui formaient la forêt. Après m'être assoupis quelques instants, je me réveillai, reposé et prêt à m'amuser. Le jour se levait et la pale lueur des premiers rayons dansait entre les branches. Tout était si beau, je me trouvais enchanté. Après avoir longtemps contemplé le soleil naissant, je me retransformai en brise d'été.
Virevoltant entre les branches, effleurant l'herbe, faisant tressaillir les brindilles, je m'amusait follement. Tout était si bien. Ma tête était a présent vidée de toutes mes pensée noires et seule l'envie de jouer me motivait.
Malheureusement, un chat arriva. Je me mis alors à souffler continuellement pour ne pas l'alerter. Il était de mon Clan, je l'avait croisé plusieurs fois. L'envie de parler et d'avoir un ami me tenaillant à nouveau, je me transformai et me cachai immédiatement dans un buisson. Apparaître depuis le néant n'est pas toujours le meilleur moyen de se faire un ami.
Cependant, il me remarqua et regarda fixement le buisson dans lequel je ne bougeai pas d'un poil.
-Nuage de Promesse! Pourquoi tu te caches?
Pour conserver une part de mystère, je m'évanouit a nouveau en brise et réapparut dans un autre buisson sous ma forme habituelle. Je sortit sans un bruit. Il me vit arriver au dernier moment et se retourna vers moi. A présent, je le voyais bien. Ou plutôt je la voyais bien. C'était Âme d'Argent.
- Mes raisons de me cacher restent les miennes.
C'était bien parque je n'avait aucune raison de me cacher que je ne voulais pas les expliquer.