« Chaque jour est une surprise. » || Nuage de la Coccinelle & Tempête Blanche.

Belle journée. Jour resplendissement que nous sommes ; aujourd'hui. On pourrait presque voir le soleil à travers les nuages et entendre le chants des rossignols et autres oiseaux à travers les feuillages des feuillus. Presque mais pas tout à fait. Par moments on jurerait que les rayons de l'astre nommé soleil vous chatouille la fourrure, vous donnant cette agréable sensation de bien être et de repos. Tout est calme, tout est bien calme. Tout est trop parfait ...
C'est donc paresseusement étendue, - mais ne devrait - elle pas s'activer pour son clan ? - entre l'ombre protectrice des arbres et un filet de lumière que Nuage de la Coccinelle pense. Pense, ou plutôt devrai - je dire réfléchit, car dans sa tête, encore si semblable à celle d'un jeune chaton, mais qui, contrairement à ces jeunots, a des traits d'une discrète délicatesse, des contours fins et souples, pourvus d'une grande beauté encore à moitié cachée par sa frimousse enfantine ... Mais, ne nous égarons pas ; la jeune novice réfléchissait à une question, une seule, toute petite et si grande à la fois. Laquelle était : pourquoi n'avait - elle jamais reçut du Clan des Étoiles, à sa naissance, un Esprit. Oui, vous m'avez bien comprise, un Esprit, un être unique que, normalement, chaque chaton de Clan reçoit à sa naissance, dès sa première respiration. Cet être revenait des morts, une seule fois, et est lié, souvent en fonction de la compatibilité des deux caractère, et du guerrier défunts - autrement dit l'esprit - et du petit félin, et, tout au long de la vie de son protégé l'accompagne et le guide. Mais ce n'est pas tout, loin de là, car comme en cadeau bonus, en plus de l'esprit le chaton reçoit, également, un pouvoir qui lui est propre, comme par exemple l'Invisibilité ou la Télépathie, et j'en passe. Rien que cela ...
Alors oui, Nuage de la Coccinelle avait de quoi penser, de quoi crier, de quoi s'indigner et tempêter mais aucune réaction ne s'était plus affiché sur son visage depuis bien longtemps. Le temps avait eut raison d'elle et avait fini par lui faire accepter son sort, si injuste soit - il.

La jeune novice ne l'entendit pas arriver tout de suite, étant plongée et concentrée dans ses pensées.
Non pas qu'elle eu pensé qu'elle était seule à ne pas avoir reçut ce " don " des Étoiles, mais plutôt qu'elle cherchait des réponses à ses questions, ne sachant pas qu'une justification probable se trouvait à quelques pas d'elle.

« Je préfère te le dire, Nuage de la Coccinelle, que même si tu n'as ni Esprit, ni pouvoir tu sers le Clan comme tout Apprentie, car cela veut dire que le Clan des Étoiles a décidé que tu accompliras surement de grandes choses pour juger que tu n'as pas besoin d'un Ange Gardien ni d'un pouvoir. »

Que disait - elle ? Le Clan des Étoiles avait prévu qu'elle accomplisse de grandes choses ? À cette hypothèse un rire nerveux secoua le petit corps de la minette rousse, crème et blanche. C'était idiot, totalement insensé. Pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre ... Et puis qui était donc ce chat, quel rôle social avait - il pour se permettre une telle réflexion ? Avait - il au moins réfléchit à ses paroles avant de les exprimer en pleins jour, comme si rien n'était plus normal ? Même pas un bonjour, une salutation rien. L'auteur de ces paroles ne l'avait apparemment pas jugé nécessaire ...
Alors, poussée par un élan de curiosité mêlée à de la colère, la petite apprentie tourna la tête. Mais doucement, extrêmement doucement, comme si les secondes, les minutes, les heures, les jours et les années entière n'avaient pas d'importance et qu'elle disposait de tout le temps qu'elle souhaiterait.
La surprise modela ses traits et une lueur étonnée passa, le temps d'un battement de paupières, dans l'irisé bleuet de ses prunelles. En face d'elle se tenait une chatte au soyeux poils blancs et aux yeux azurés à laquelle elle devait respect et soumission. Une femelle qui n'était autre que sa guérisseuse et supérieure hiérarchique ; Tempête Blanche. L'indignation fondit comme la glace au soleil, laissant place à un respect feint, car au fond d'elle, l'apprentie ne comprenait pas le sens des paroles de sa dominante.
L'apprentie arqua la tête en signe de déférence et répondit d'un ton neutre où elle tentait de maîtrisé tant bien qu'elle le rire grandissant dans ses entrailles.

« Bonjour, Tempête Blanche. Je te prie de m’excuser de mon temps de réaction, je t'avais prise pour toute autre. C'est ... si gentil à toi de te pencher sur mon triste cas, mais, pour tout te dire, je n 'ai pas compris un stricte mot, ou si peu, de ce que tu viens de me dire. »